Au cours des premiers mois de Faculté (2011), j’ai écrit un roman inspiré du jeu vidéo Outlaws que j’adorais pour son histoire, son rythme et sa musique.
Outlaws est un jeu vidéo FPS développé par Lucas Art et dont la bande musicale est composée par Clint Bajakian. De souvenir, c’est un jeu qui reçut un prix pour sa musique très inspirée des westerns spaghettis.
Deux autres inspirations
J’ai aussi eu envie d’écrire ce livre juste après avoir vu « Le Tombeau des Lucioles » d’Isao Takahata, dans lequel il y a une petite fille innocente mais par moment extra-lucide sur sa condition, comme si parfois elle était le médium de l’auteur – donc très chouette – . Tragique, le film souligne une beauté cachée derrière l’incapacité à changer son destin.
Au cours de l’écriture, le protagoniste de « Impitoyable » de Clint Eastwood étant semblable dans ses contradictions au héros que construisais, je me suis aussi inspiré de ce film.
Le jeu et le livre
Outlaws est un jeu qui m’a fasciné quand j’étais enfant. Tout d’abord, ce jeu au récit classique finit (plutôt) bien : on ne sort pas de l’image-mouvement. Mais il y a des moments qui m’ont fait sortir du récit et fait ressentir l’inanité du monde, l’impossibilité d’agir, ou encore la petitesse du personnage.
Au début du niveau ci dessous, nous jouons, nous tirons, et nous sommes dans la nature. Cela fait des jours que le héros recherche sa fille kidnappée. La musique qui s’élève accuse le coup et montre la lassitude de nos actions, et donc du héros. Ce moment de jeu sans enjeu, peut devenir un moment de pur beauté.