Rencontre des équipes d’égoutiers de Nantes que j’avais suivi plusieurs jours.
J’avais en tête de revisiter l’image que nous avons des égouts. En opposition des égouts de Paris de Victor Hugo, symbole de l’industrie immonde qui éloigne de nous ce qui peut encore nous assurer que nous sommes vivants, nos déchets, à une nouvelle image des égouts, une image d’un refuge, comme si l’industrie immonde avec gagné la civilisation du dessus et que les égouts n’étaient plus que des couloirs désaffectés, un vestige d’un monde autrefois en expansion, en progression. Un souterrain pourfendue de tuyaux devenu cocon, une matrice qui sent les sels et la terre fraîche.
Pendant ces quelques jours, j’avais pris des photos et des vidéos.
Après avoir testé mon premier effet parallaxe avec Motion et Gimp début Avril, j’ai eu envie de faire une vidéo en réalisant des parallaxes avec les fichiers que j’avais des égoutiers, afin de donner une sensation de fixation du temps. J’ai choisi d’associer la vidéo avec une musique minimaliste, envoûtante et un peu dramatique. Cela leur donnait un caractère éternel, christique selon les plans.
J’ai choisi une musique de David Darling, David Darling, un compositeur américain fascinant qui a été utilisée notamment pour le court métrage « La partita lenta » de Paolo Sorrentino.